Mémoires de gouvernante au village des Pradeaux près d'Issoire.
Le Manuscrit Retrouvé - Odette Laplaze-Estorgues
" Étonnante surprise, ce fut un chien qui nous servit d'intermédiaire !Â
Et cela advint, au cours du second été de nos vacances rhétaises. Les familles Duchemin et Daubian étaient à Ars, depuis une semaine, lorsque Marianne et moi, nous nous intéressâmes à un chien errant. (...) "
« Étonnante surprise, ce fut un chien qui nous servit d'intermédiaire !Â
Et cela advint, au cours du second été de nos vacances rhétaises. Les familles Duchemin et Daubian étaient à Ars, depuis une semaine, lorsque Marianne et moi, nous nous intéressâmes à un chien errant. Sans doute abanÂdonné par des estivants sans foi ni loi, qui avaient dù profiter de la fin de leur séjour en Ré, pour se défaire de cet animal qui les embarrassait, pour des raisons méconnues. Chassé et battu par tous ceux qu'il approchait, il avait l'air d'attendre de nous, qui ne lui lancions, ni pierres ni insultes, l'élan du cÅ“ur qui le sauverait. Famélique et craintif, il vagabondait autour de nos résidences. Nous en eùmes grand pitié et, nous le nourrissions à tour de rôle. La pauvre bête, en piteux état, d'une extrême maigreur, les yeux chassieux, la queue basse des animaux mal aimés, déplaisait à nos deux familles qui, aussitôt, décidèrent d'avertir le préposé municipal pour en être débarrassés. Nous ne l'acceptions pas, et conjuguâmes nos efforts afin d'éviter au chien la fourrière ou pire, l'euthanasie. Et nous arrivâmes à obtenir gain de cause, auprès des nôtres, qui se satisfirent d'un : OK Gardez-le votre bâtard, preÂnez en soin tout seuls. Surtout, faites en sorte qu'il n'aille pas souiller nos pelouses. Mais, hors de question de le rapatrier, sur le continent ! En ce qui concernait ce point, nous aviserions, à l'instant propice. Et, en attendant, Salvador - nous l'appelâmes ainsi, sur ta proposition - était tiré d'affaire, et aucun risque de le voir souiller les jardins fleuris. Notre copain canin sut très vite où il pourrait fourrer ses pattes, et sur qui il saurait toujours compter. »Â
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Odette Laplaze-Estorgues a enseigné le franyais au collège de Beaumont de Lomagne dans le Tarn et Garonne (dont elle est naÂtive), puis à Djerba en Tunisie. En Auvergne, sa terre d'élection, elle a fini sa carrière en la consacrant à l'adaptation à l'école des jeunes enfants en difficultés.Â
Aujourd'hui à la retraite, elle occupe ses loisirs en s'adonnant à l'écriture, sa première passion.Â
Fiche technique
- Nb de pages
- 244 pages
- Façonnage
- Broché
- ISBN
- 978-2-35265-133-8
- Date de Parution
- Novembre 2018
- Auteur(s)
- Odette Laplaze-Estorgues