En 1804, le peintre Jean-Baptiste Collet quitte Paris pour s’installer à Clermont-Ferrand.
Dans la capitale, il a pu bénéficier de la solide formation dispensée par l’Académie royale et il a été guidé par Jean Bardin puis par Jacques-Louis David, ses deux maîtres.
Dans sa région d’adoption, où il fut considéré comme un artiste majeur, il mènera une carrière très active avant d’être totalement oublié.
Cet ouvrage s’emploie, pour la première fois, à réhabiliter ce petit maître, à découvrir ses qualités et son originalité. Parcourant une des périodes les plus fertiles en rebondissements de notre histoire, nous suivons ainsi la marche des idées et des pratiques du monde de l’art depuis la fin de l’Ancien régime jusqu’à la Restauration.
 L'AUTEUR JEAN-LOUIS DUCOING
Jean-Louis Ducoing a consacré sa carrière à l’éducation des enfants en difficulté comme enseignant, psychologue, inspecteur, formateur et chercheur. Il s’intéresse, maintenant, à l’histoire de l’art et, particulièrement, à la redécouverte de peintres oubliés.
L'EXTRAIT SELECTIONNE PAR JEAN-LOUIS DUCOING
Nous sommes en septembre 1819. Durant un peu plus d’un mois, un jeune Genevois, en route vers Paris, s’arrête à Clermont-Ferrand. Dans une lettre, envoyée à ses parents, il décrit, avec force détails, sa visite de l’atelier de Jean-Baptiste Collet et affirme : « c’est LE peintre d’ici…. ». Ce jugement, formulé par un bon connaisseur du monde de l’art, mérite attention. Celui dont il vient de découvrir le travail est un Parisien établi dans cette ville depuis une quinzaine d’années. Entouré de sa famille, il séjournera en Auvergne plus de deux décennies et y accomplira la plus grande partie de son œuvre. Deux siècles s’écoulent et l’artiste, jadis considéré comme le meilleur, est aujourd’hui totalement oublié. Dans l’église de Saint-Amant-Roche-Savine, une de ses toiles éveille ma curiosité. Assez vite, j’en découvre quelques autres. De quoi ébaucher un début de catalogue où transparaît une certaine cohérence…